Cheveu au festival "L'Épopée Born Bad"à l'occasion des 10 ans du label Born Bad
Diffuseur
France Télévisions / Culturebox
Date
2017
Durée
4′
Réalisation
Christian Beuchet
Résumé
Ambassadeur du shitgazing à la française depuis la sortie de son premier album en 2008 chez Born Bad rcds, Cheveu revient plus maître que jamais de son style foutraque sur son label de prédilection. Les 3 bordelais, parisiens d’adoption, inventent avec « 1000 », le lofi symphonique.
Fidèle à son set-up de brocanteur qui signe son son (rythmiques assurées par des casios binaires et crados, une guitare minimale delta blues, et un chant incantatoire branleur), Cheveu en a une fois de plus fait baver à ses machines de vides greniers, pour en tirer le meilleur.
Leur musique reste toujours aussi difficile à cataloguer. Certains parleront de Cabaret Voltaire, Suicide ou Metal Urbain, quand d’autres voient plus le côté pop bricolée de la chose en invoquant les premiers Beck et Beastie boys, Butthole surfers ou Ween… Quoi qu’il en soit, avec “1000”, Cheveu s’éloignent des références ou autres étiquettes chics collées par la presse spécialisée, pour s’évader vers un autre genre, son propre genre.
L’apparition improbable d’arrangements de cordes rendu possible par l’invitation du jeune chef d’orchestre israelien Ilan Volkov elargit encore le spectre sonore du groupe. Ces cordes enregistrés à Tel Haviv au cours de la récente tournée du groupe apportent un sophistication innatendue à l’univers des CHEVEU.
L’album s’ouvre et se ferme sur deux pépites arrangées par La compagne de Ilan Volkov, Maya Duniets : Quattro Stagioni et Bonne nuit chérie, où les violons épousent des riff d’une simplicité et d’une efficacité déroutantes. Quant au chant, plus libéré, celui-ci se permet de nombreuses incursions hip hop comme sur Like a dear in the headlight ou Ice Ice baby.