Daniel Avery en interview"That British Feel."

Diffuseur
Le Drone

Date
2013

Durée
6′

Réalisation
Clément Mathon

Résumé
Pourquoi diable le rookie de Phantasy Sound attirerait plus de lumières avec son premier long format Drone Logic, que n’importe quel autre soldat autodidacte des bataillons de producteurs new-tech-house?
Il serait bien malhonnête de ne pas commencer par décrire l’emballage: le pont d’or d’Erol Alkan sur son label, l’orchestration d’un “trio magique” Mockasin/Avery/Alkan, les coups de pouces à répétition d’Andrew Weatherhall, sa résidence à la Fabric… autant dire qu’un bon paquet de médias n’auraient jamais entendu parler de lui sans ce joli consortium. Cela dit, le cas Daniel Avery nous offre une belle porte d’entrée dans le troisième millénaire en nous martelant lors de notre entretien que l’époque des scènes qui se tirent la bourre et des allégences adolescentes aux chapelles musicales, c’est fini. En nous expliquant pour la ennième fois que Ben Klock, Caribou ou Four Tet, tout ça c’est pareil, Daniel nous rappelle une fois de plus qu’Internet a changé la donne et que l’isolement ne paie plus.
Fait intéressant chez ce producteur orginaire des stations balnéaires du Sud anglais, son attachement à sa terre. Dans le merdier apparemment apatride des sorties Beatport, Daniel Avery redessine dans son Drone Logic son abre généalogique. Du Prog à l’acid house, en passant par “les albums des pionniers britanniques du crossover – les WeatherallUnderworldLeftfield ou Chemical Brothers qui firent passer en premier la dance vers les charts pop rock” (© Olamm), tout chez lui nous ramène à l’Angleterre. Pour sortir un disque super-brit, Il va même jusqu’à installer son studio dans un container sur les berges de la Tamise en face du Financial District. Il paraît, nous explique t’il, que les couchers de soleil y sont tout bonnement à couper le souffle. Soit.
N’empêche que sous ses airs d’aristo de la cause, Daniel Avery synthétise le mode d’expression d’une génération enfin prête à papoter pop music avec les journalistes. Rolling Stone peut s’en plaindre tant qu’ils veulent avec leur splendide spot anti-Dj, “la culture électronique est bien sortie de son ghetto”, capisce?