Redshape en interview"Romantic, For Me It Still Is."

Diffuseur
Le Drone

Date
Avril 2014

Durée
7′

Réalisation
David Pais

Résumé
Si vous croisez Redshape en club, personne ne vous en voudra si vous le prenez pour une âme égarée à la recherche d’une partie fine entre inconnus, à ce détail près qu’en règle générale, les partouzards passent rarement derrière les platines.
Oui, ce masque semble tout droit tombé des costumes d’Eyes Wide Shut et il est toujours surprenant de voir un artiste en quête d’anonymat arborer l’accessoire le plus libidineux qui soit, alertant tout les amateurs de clubs libertins à 10 km à la ronde. Mais l’intention de départ était avant tout le signe d’une grande timidité, portée par un Techno nerd pour qui l’image est, et sera toujours, secondaire par rapport à la musique.
La musique pour Redshape, c’est avant tout l’histoire de l’art, la Technophilie dans toute sa splendeur, celle qui a amené un gamin fan de Jean-Michel Jarre à s’interesser à la révolution amorcée par Derrick May, Carl Craig ou Jeff Mills en leur temps.
Loin d’être un acharné du clubbing (t-shirt Star Wars à l’appui) il reconnait avoir fait ses armes seul dans sa chambre, armé de cette fascination typiquement adolescente nourris par des documentaires dans lesquels les pionners de Detroit posaient tous les fondements théoriques de la Techno. L’homme contre la machine, la machine au service de l’homme, la réappropriation de l’ère industrielle à travers la musique, tous ces concepts qui amenaient de la matière grise à une musique à priori 100% fonctionnelle et dénué de sous-texte, Redshape est resté attaché à cette vision romantique d’une musique censée être plus qu’une bande-son d’une soirée dansante.
Finalement, ce ne serait pas lui faire injure de dire que Redshape fait de l’excellente Techno à papa, sur des labels de prestige comme Delsin ou Music Man et qu’outre le fait qu’on ne connaisse ni son visage, ni sa réelle identité, ce n’est pas parce qu’on n’a rien à montrer que l’on n’a rien à dire non plus.