PVT en interview"An Isolated Place."

Diffuseur
Le Drone

Date
Septebmre 2010

Durée
7′

Réalisation
Thomas Rozec

Résumé
Alors, on commence à le savoir : oui, PVT s’appelait auparavant Pivot, et a dû changer de nom pour des raisons légales, plus précisément parce qu’un obscur groupe ricain lui aussi appelé Pivot a gentiment laissé entendre qu’il ferait un procès au trio australien s’il ne changeait pas de patronyme. Plutôt que de se lancer dans une bataille juridique, le trio a dégagé, à contrecoeur, ses voyelles et poursuit sa route. Ceci étant posé, on va peut être enfin pouvoir parler un peu de musique. Par ce que le changement, chez PVT, ne touche pas que la façade, mais va bien au delà. Sur son nouvel album, “Church With No Magic”, le groupe laisse un peu de côté l’expérimentation pure et parfois brute du précédent – l’excellent “O Soundtrack My Heart” – pour se rapprocher du format “pop song”. Alors, certes, on est à des millions de kilomètres de Coldplay, il ne faut pas non plus complètement déconner. Mais, l’arrivée du chant et l’évolution des structures rend indéniablement PVT plus accessible aux néophytes, même si certains fans hardcore de la première période se sentent pour le coup un peu trahis.

Quoi qu’il en soit, ça fonctionne : la semaine dernière, c’est une salle comble qui attendait le trio à Paris. Et ce serait faire preuve de la dernière des mauvaise foi que de nier l’efficacité du mélange d’anciens titres et de nouveautés qui fut proposé par PVT. Il est d’ailleurs toujours aussi drôle de voir les hipsters et autres prescripteurs du bon goût – nous en tête – s’enthousiasmer pour un groupe qui revendique des influences qui en feraient rougir plus d’un. Car, au cas où vous l’ignoriez, PVT est certes fan de krautrock, de minimal et autres styles respectables, mais il crie également haut et fort son amour de… Jean-Michel Jarre. Oui, ça fait mal, ça pique les yeux, tout de suite on pense à Anne Parillaud, aux gros synthés à papa et aux installations lasers qui filent des boutons. Mais ça donne à réfléchir. A notre humble avis, il y en a deux ou trois qui vont se découvrir un guilty pleasure pour “Oxygène”.