Temples joue "Volcano"dans Release Party

Diffuseur
Arte Concert

Date
2017

Réalisation
Christian Beuchet

Résumé
Sur le papier, la ligne directrice de Release Party est très simple : inviter un groupe à jouer son dernier album, en entier et dans l’ordre, dans un cadre qui fait écho à la substantifique moelle du disque. Ici, les gardiens de la mémoire psych Temples dans un loft à la déco vaporeuse et décadente perdu dans le treizième arrondissement parisien.

Sauf que filmer la musique live n’a jamais été chose aisée. Trouver la bonne intention, la bonne incarnation, rendre à l’image ne serait-ce qu’une infime retranscription de la sensation que l’on peut éprouver en écoutant la musique, l’idée qui fera passer le spectateur de l’autre côté, qui retranscrira le mieux les odeurs, les mouvements, les flux et les reflux du concert et du disque. C’est en ayant tout ça à l’esprit qu’on s’est lancé dans l’écriture et la réalisation de Release Party et qu’on a décidé d’inaugurer ce format avec Temples.

Quatre Anglais qui connaissent leur histoire psych-rock sur le bout des synapses, invités à jouer leur dernier album Volcano dans le loft de Paolo Calia, à mi-chemin entre le rêve mouillé de Pierre et Gilles et le set de tournage italo-porno 70’s. Alors oui, Temples et leurs obsessions kinks-byrdsiennes passées au filtre Tame Impala étaient jusqu’ici passés légèrement sous les radars du Drone, mais on mentirait en disant qu’on n’a pas tapé du pied sur la moquette fuschia maculée de tâches (de cire ?) du loft de Calia, en se sentant tout à tour mélancolique, euphorique et d’humeur kaléidoscopique devant leur performance.

À défaut de pouvoir retranscrire exactement les sensations physiques du concert, on a décidé de coller à la narration de l’album en suivant le fil rouge tracé par le host Jordan Megirie, notre lapin blanc du pays d’Alice au pays des merveilles, et en faisant du public – de plus en plus réceptif à mesure que déroulaient les morceaux – l’autre acteur de cette cérémonie occulte avec ses bures de prêtres défroqués et ses masques à gaz pour des danses rituelles d’un nouveau genre.